Interview de Thelmaa

Comment vous êtes-vous rencontré·es ?

Pao : Avec Constance on s’est rencontré·es et on s’est rendu·es compte que les goûts correspondaient bien donc on s’est dit qu’on pourrait monter un projet d’électro ensemble. On était pas mal inspiré·es par James Blake à cette époque là. On a expérimenté différents styles et cherché des textures, des sons, des samples, développé un état d’esprit et tout un univers au final. Suite à ça a découlé un EP qu’on a sorti en février 2022 et pour le défendre sur scène il fallait créer un live c’est donc là que Jérémie intervient. On l’a contacté pour faire le live avec nous car on ne voulait pas avoir d’ordinateur sur scène, voilà pourquoi on avait besoin de lui.

 

Quel est votre parcours musical ?

Pao : On a un parcours bien différent ! Moi, je viens plus des musiques actuelles style rock et après je me suis plus intéressé à la musique électronique plus particulièrement à la musique assistée par ordinateur (MAO) par le biais du rap. J’enregistrais des rappeur·euses, je faisais des instru. En parallèle, je suis allé dans une école de Jazz qui s’appelle Jazz à Tours. C’est une formation professionnelle et c’est à cette période là que j’ai rencontré Constance. 

 

Constance : Moi j’ai commencé les cours de chant particuliers à 8 ans. Je chantais beaucoup avec ma sœur, elle m’a beaucoup inspirée au départ. Finalement je ne me suis jamais arrêtée et puis j’ai intégré une école de communication à mes 18 ans où je suis restée un mois avant de me rendre compte que ce n’était pas fait pour moi. Donc je suis partie à l’école de musique Jazz à Tours où de fil en aiguille on s’est rencontré·es avec Pao et c’est vraiment la découverte de l’album “The Colour in Anything” de James Blake qui m’a vraiment marquée et a été un réel tournant dans mes choix musicaux et dans la décision de créer le projet Thelmaa. Ça m’a vraiment donné envie de mélanger de l’électro et du chant.

Jérémie : Moi je me suis mis tard à la musique, j’ai commencé le piano à 18 ans. Ça a été le coup de foudre donc je suis aussi allé à Jazz à Tours puis au conservatoire. J’ai toujours été féru de machines, électroniques, ordinateurs, tout ça donc très rapidement je suis allé vers les synthétiseurs pour créer de la voix de synthèse. Tout comme Constance, j’ai vraiment été marqué par l’album de James Blake donc quand iels m’ont contacté pour me proposer de jouer sur le projet, je suis tout de suite tombé sous le charme et ça a été un grand OUI !

Pao : En fait c’est un album qui nous unis !

Constance : C’est ça moi je l’ai même tatoué ! *rires*

 

Qu’est- ce que vous avez envie d’apporter à votre public ?

Constance : Moi c’est le côté diversifié de nos sons que j’aime beaucoup proposer et qu’il y a de moins en moins dans le monde de la musique. Ce que j’aime bien avec Thelmaa c’est que nos inspirations viennent principalement des États-Unis ou d’Angleterre où il y a une plus grande liberté donc j’espère que le public appréciera cette liberté artistique qui passe par plusieurs univers et qu’iels feront un bon voyage. 

Jérémie : La diversité de Thelmaa nous a souvent été reprochée parce que ça peut vite se transformer en éparpillement. Donc effectivement, il y a une cohérence à trouver et j’ai l’impression qu’on s’en rapproche. C’est un peu ça que l’on souhaite défendre sur scène, le fait qu’un groupe n’est pas obligé de jouer tout le temps la même variante de morceaux mais qu’on peut proposer des choses assez différentes d’un morceau à l’autre et que ça fonctionne. 

 

Qu’est-ce que ça vous fait de jouer à Terres du Son ? 

Constance : Moi c’était mon tout premier festival Terres du Son, j’avais 15 ans. Ça fait tout drôle du coup et c’est vraiment hyper cool, c’est trop bien ! Ça fait plaisir parce que Thelmaa c’est beaucoup de travail et c’est une belle récompense de jouer sur une scène comme ça.

 

Propos recueillis par : Lou et Aude

Photos : Axel Villers