Carte blanche Nove
Aucun lieu de la musique n’est fixe. Aucune musique ne peut rester immobile. Mais il est rare qu’elle se dérobe autant à la géographie et à la généalogie qu’avec Dowdelin. Langue créole, beat de la Caraïbe, énergies urbaines, virtuosité éclatante, électro sensuelle. Le groupe joue en un lieu singulier où s’emmêlent les genres et les couleurs, les héritages et les audaces.
Lanmou lanmou, le deuxième album de Dowdelin, brouille les cartes, les pistes, les lignes –tout ce qui devrait rassurer les conservateurs et les paresseux, les défenseurs du reggae officiel, du zouk correct, du jazz breveté ou de la biguine canal historique.
De titre en titre, la dynamique généreuse de la créolisation est toujours à l’œuvre, la biguine s’enlaçant au hip hop, le jazz contemporain se tissant avec le reggae, le créole dialoguant avec la vaste palette des musiques qui sont ses filles ou ses soeurs…