Focus sur Jean-Louis : régisseur scène Propul’son

 

La Gazette vous propose de découvrir les métiers de celles et ceux qui fabriquent le festival. Aujourd’hui notre rédacteur Baptiste s’est entretenu avec Jean Louis, qui nous fait découvrir le métier de régisseur scène.

En quoi consiste le métier de régisseur de scène ?

Mon job est de recueillir toutes les informations des groupes et de faire en sorte qu’elles concordent toutes. Sur Terres du Son, les préparations techniques ont été sous traitées mais normalement ça aurait été mon job. L’idée est de préparer la demande de matériel auprès des prestataires pour avoir des devis qui correspondent au besoin de chaque groupe, et pouvoir faire en sorte que tout le monde ait ce dont il a besoin, et faire concorder les différents groupes.
En réel, pendant l’exploitation, je suis le gardien des horaires et du respect du timing général, qui est très strict, et donc je fais toute la logistique des changements de plateau. Cela consiste à faire sortir certains groupes de scène et en faire rentrer d’autres, gérer la logistique des arrivées des différents groupes et donc à nouveau veiller au respect du timing.
C’est une gymnastique avec tout le matériel que l’on a, surtout sur Propul’son. C’est une petite scène,  on manque d’espace sur une journée comme aujourd’hui (samedi). On est très très serrés, on optimise au maximum pour pouvoir faire jouer tout le monde, essayer de coordonner l’équipe et faire en sorte que ça fonctionne au mieux.

Je fais aussi le lien avec le régisseur des artistes: je ne fais pas que coordonner les mouvements de plateau,  je me charge également de l’accueil des groupes ; je suis la première personne qu’ils rencontrent, leur interlocuteur avec tout le reste du festival.  S’ils ont n’importe quelle demande,  c’est par moi qu’ils vont passer à partir du moment où ils sont sur mon plateau, que ce soit avec les loges, avec la production, gérer par exemple les runs de dernière minute pour les ramener en loge ou à l’hôtel, les demandes techniques en lien avec le backliner etc…  Je suis donc leur interlocuteur tout au long de leur présence sur le festival, l’idée étant qu’ils passent un bon moment et qu’ils repartent contents.

 

Peux tu nous parler de ton  parcours pour devenir régisseur de scène ?

J’ai commencé par faire un apprentissage en scénographie événementielle, j’étais donc plus décorateur pour une petite entreprise. J’ai eu vite des responsabilités : j’avais un petit peu le rôle d’assistant régie au début de mon apprentissage. Sur la fin comme ça ce passait bien, j’ai eu beaucoup plus d’autonomie et  j’ai eu l’occasion de faire cette logistique là, et être responsable du dépôt seul avec un engin. Au bout d’un an je chargeais moi-même les semi-remorques sur site, et je partais gérer certains chantiers seul avec un technicien. C’était un apprentissage dans une école de spectacle vivant, j’ai donc appris toutes les bases techniques son-lumière-vidéo nécessaires pour faire du spectacle, sauf que je travaillais dans l’événementiel.

J’ai continué encore un peu avec cette entreprise, puis je l’ai très vite quittée pour faire en janvier une formation de production sur laquelle j’ai acquis toutes les compétences propres à la régie qui me manquaient, que ce soit les connaissances en droit du travail, en législation, en sécurité, la gestion d’une tournée ou d’un festival, les budgets les plannings…

Ensuite sont arrivées mes périodes de stage pendant lesquelles j’ai pu faire ma transition entre l’événementiel et le spectacle. Depuis j’enchaîne des petits plans régie. Parfois c’est juste « road » (machiniste spectacle)  pour être conscient du travail que l’on demande aux gens. Je pense que c’est important.

 

Propos recueillis par Baptiste Guérard ( mission locale Touraine)